ACTIONS ET ACTIVITES / ACTIONS IMPORTANTES

Sécours des enfants atteints de la lèpre et de l’ulcère de buruli

L’ulcère de Buruli, 3ème mycobactérie, après la lèpre et la tuberculose, est l’une des maladies dites émergentes, ​

causée par un microbe : le mycobactérium ulcérans, bacille responsable d’une affection la peau, chronique, invalidante, dont le mode de transmission comporte, encore actuellement, de nombreuses inconnues. Les nouvelles découvertes orientent vers des théories aquatiques. La bactérie mycobactérium affectionne les atmosphères à très haute tension d’oxygène basse retrouvées dans un environnement de fond d’eau qui contient des plantes aquatiques (les jacinthes d’eau), dont les racines seraient bourrées de mycobactérium ulcéran. Ces bacilles présentes en très grande quantité dans ces racines aquatiques contaminent les insectes de type punaises hébergés dans les racines.

A la faveur, soit d’une porte d’entrée cutanée (par piqûres, blessures, égratignures, microtraumatismes répétés ou simples contact), soit des débris o déjections dans le milieu, ces punaises par leur placements incessants contaminent la peau, l’environnement et des matériaux divers (sols, marigots, marécages, eaux de ruissellement, herbes, récipients, objets variés abandonnés, dans un plan d’eau, hors ou loin de ces points d’eau.

La lèpre, plus anciennement combattue dans nos pays tropicaux, chauds et humides, reste encore d’actualité, par ses aspects cliniques, par la gravité des réactions lépreuses et par les progrès thérapeutiques obtenus grâce à la polychiomiothérapie (PCT).

L’ulcère de buruli et la lèpre, maladies cutanées causées par les bacilles de la même famille,

ont pour originalité leur triple appartenance :

• au plan de la surveillance épidémiologie : exigence d’une détection précoce, basée sur des stratégies de dépistage suivi d’une prise en charge efficace (médicale ou chirurgicale réparatrice avec rééducation, orthopédique), encadrées par des dispositifs de réinsertion sociologique ou scolaire précoce pour ne pas faire de ces enfants des handicapés ou des marginaux de la société.
• Au plan de la population concernée : prédisposition pour les enfants en âge scolaire (2 à 15 ans) avec pour conséquences ralentissement de la scolarité, fait d’absentéisme, déficit psychomoteur par les séquelles, invalidantes ou ankylosantes.*​
• Au plan des stratégies de lutte : ces maladies sont 2 indicateurs importants de santé publique, ayant des liens étroits avec la pauvreté, l’hygiène, la malnutrition des familles avec ses répercussions sur les budgets sanitaires et sur productions agricoles ou autres, car la maladie sévit en grande partie en zone rurales.

Ce rappel épidémiologique est d’intérêt pour mieux comprendre pourquoi à l’institut Raoul Follereau d’Adzopé (105 Km à l’Est d’Abidjan), centre de référence de la lèpre, a regroupé en un seul centre spécialisé, de la gestion, l’hospitalisation et la surveillance orthopédique des enfants (18 mois à 15 ans) atteints aussi de la lèpre que d’ulcère de buruli.

Le Rotary club d’Abidjan a depuis des années, pris l’engagement de demeurer aux côtés de cet institut, en finançant un bâtiment (extension + équipement) consacré aux activités orthopédiques, équipé de matériel de rééducation, en apportant une assistance, pour le perfectionnement du personnel (bourses d’études à des techniciens en Inde (Karigiri), pour la logistique et le fonctionnement (matériel médical, mobilier sanitaire, stocks périodiques et médicaments…), et surtout en contribuant au bien être social des malades par des arbres de noël.

Pour respecter cette longue tradition, dans le cadre de la semaine mondiale des lépreux (dernière semaine de Janvier), le président du Rotary club Abidjan, Pierre-André Aka en présence de l’ancien président Jonas Konan Kouassi, a procédé à la remise d’un important lot de matériel divers pour apporter à ces malades réconfort, affection et bien être, aussi bien des enfants hospitalisés, des enfants malades vivant avec leur parents eux-mêmes malades et des enfants vivant dans le village des lépreux (duchesne-cremone) situé aux alentours de l’institut, créé par les malades guéris qui ne veulent pas retourner en famille d’où ils ont été auparavant bannis à cause de leur « maladie répugnante » 200 enfants auxquels il faut ajouter le personnel administratif, soignant ou d’encadrement, ont reçu des cadeaux (livres scolaires, chaussures, tee-shirt griffés « Rotary Club Abidjan, club 100% PHF », jouets éducatifs…)