ACTIVITES RECENTES / CEREMONIE DES 50 ANS
Mot de Alain Bambara
Le Rotary Club d’Abidjan, mon club, le doyen de tous les clubs de Côte d’Ivoire, s’apprête à célébrer ses noces d’or. Faut-il le rappeler que c’est le second club par lequel le Rotary est entré en Afrique subsaharienne francophone ! c’est pour moi l’occasion de me souvenir des Hommes qui ont marqué mon parcours au Rotary depuis que j’y ai été admis il y a bientôt 30 ans.
D’abord le Docteur Jean-Baptiste EKRA, alors gynécologue de mon épouse. Il a été le premier à m’entretenir du Rotary à son initiative. Je crois qu’il en était le Président. En ces temps là, pour être Rotarien il fallait non seulement être socialement bien connu et avoir une bonne réputation, mais en plus, il fallait être dans son entreprise le responsable au plus haut niveau et détenir le pouvoir ultime de décision ! N’étant même pas Directeur de service à la Société Shell de l’Afrique Occidentale, j’étais disqualifié d’office … depuis beaucoup d’eau à coulé sous le pont.
Ensuite le notaire de Cosmivoire était Me Sylla. Il m’a un jour invité à une manifestation Rotarienne, puis proposé de devenir Rotarien. Le Président du Club qui m’a accueillit, le regretté Maurice Angoua Koffi, reste dans ma mémoire un Rotarien émérite ayant pratiqué avec grandeur l’idéal de service du Rotary. C’est sous son mandat que j’ai assisté à ma première ACD. C’était à Yaoundé au Cameroun. C’est là que, pour la première fois j’ai découvert et vécu l’internationalité du Rotary et pris conscience en touchant du doigt l’importance de chacun des quatre buts du Rotary.
Bien sûr, s’agréger à une structure différente de celle que l’on pratique tous les jours n’est pas chose facile. Au début, l’ambiance de cohabitation entre les membres posa problème et j’ai saisi mon parrain de mon intention de démissionner. Cheickna m’a vertement tancé, puis il ajouta : si tous les africains démissionnent démissionnent aussitôt entrés, qui va faire évoluer le club vers plus de compréhension mutuelle et de bonne volonté, plus d’amitié partagée au service de notre communauté ? je suis donc resté. J’ai pris part activement aux travaux des comités et commissions du club, de même qu’aux actions sur le terrain, contribuant en nature ou financièrement selon le cas.
Puis vint Hedley Hunter, ancien trésorier émérite et alors président du club. Il vient me rendre visite et solennellement déclare : Alain, le club a besoin de toi ! aujourd’hui, certains dirigeants du Rotary International reconnaissent qu’ils sont devenus Rotariens parce qu’un jour quelqu’un le leur a demandé. C’est ainsi que je suis devenus Président du Club en 1992-1993 avec comme thème du Rotay International : « LE BONHEUR D’AIDER AUTRUI », puis Gouverneur du District en 1997-1998 avec comme thème du Rotary International : « LE ROTARY AU SERVICE DE L’HUMANITE ».
Il est de tradition que les Présidents du Rotary International inaugure leur mandat en assistant le 1er juillet à la réunion du Rotary Club Number One, à ce jour encore le seul club de Chicago, Illinois, ville où, chacun le sait, le Rotary est né le 23 février 1905. ensuite, il visite les Districts ou s’y fait représenter. Les rotariens de Côte d’Ivoire se souviennent que pour la première fois dans l’histoire du Rotary International, Glenn W. Kinross, Président 1997-1998 du Rotary International a inauguré son mandat en étant le 1er juillet dans notre District. Ceci a été ressenti comme une fierté pour tous les Rotariens du District 9100.
Tout au long de ces années j’ai fait de mon mieux pour traduire en actions l’idéal du Rotary International. Il y aurait beaucoup à dire. Je me contenterai des quelques réalisations suivantes qui à mes yeux justifient pourquoi je suis Rotarien : SERVIR D’ABORD.
En premier lieu, l’opération PIAN, avec nos amis du RC de Bormes-le-Lavandou, D1730.Nous avions réussi à ramener le taux de prévalence à un niveau tel qu’une éducation sanitaire suivie aurait permis d’éliminer définitivement le Pian de Côte d’Ivoire. Cette opération a donné au club l’opportunité de mobiliser tous les médias du pays pour contribuer à positiver l’image de marque du rotary en Côte d’Ivoire.
A ce sujet, j’ai été heureux que alors la réunion inter ville de san Pedro les clubs de Côte d’Ivoire aient unanimement décidé que dorénavant ils appliqueront l’adage : «FAIRE BIEN ET FAIRE SAVOIR» au lieu de «FAIRE BIEN ET LAISSER DIRE». les Rotariens de Côte d’Ivoire ne se doutaient pas alors que plusieurs années plus tard m’image de marque du Rotary deviendrait un programme officiel du Rotary International
En tant que Gouverneur j’ai demandé au club d’organiser un concours auprès d’un certain nombre d’établissements scolaires d’Abidjan pour traduire en image le thème du président Glenn W. Kinross « le Rotary au service de l’humanité». L’enthousiasme était palpable. Le concours fut un franc succès. Le dessin gagnant a servi à éditer la carte des vœux du nouvel An du District. Cette carte a été sélectionnée par les dirigeants du Rotary International pour être insérée dans des publications officielles du Rotary International.
Le Rotary Club d’Abidjan est et reste “le doyen, le père” de tous les clubs de Côte d’Ivoire. En cette qualité il a des devoirs et des responsabilités vis-à-vis de l’avenir du Rotary en Côte d’Ivoire. Par les capacités de vision et d’imagination de ses membres, par l’adhésion stricte aux buts du Rotary International et sa participation active aux programmes et le soutien financier de la fondation du Rotary International, il pourra continuer à maintenir haut la flamme de l’idéal et de l’éthique rotariens en Côte d’Ivoire et, pourquoi pas, dans la sous région. C’est ce que je lui souhaite le plus à l’occasion de nos 50 ans.
